facebook twitter 
letterhead

La réforme des retraites selon ML2D
Non à un grand régime unique et étatique !

Simone Wapler

Système par points, régimes spéciaux, âge de départ, ... La vraie question sur les retraites n’est pas posée : le principe de la répartition est-il adapté à notre époque, va-t-il dans le sens de notre intérêt ?

On nous prévoit la chienlit le 5 décembre avec un pays paralysé par des minorités agissantes s’opposant à la réforme des retraites, des pénuries de carburant, etc.

Les Français aiment les paradoxes : les sondages montrent que la population serait favorable à la réforme et « en même temps » favorable aux manifestants. Bref, si on suit cette logique, il faudrait un alignement par le haut. Le régime des conducteurs de la RATP pour tous.

Les informations les plus contradictoires circulent sur la nécessité de la réforme proposée par le gouvernement.

Selon certains experts, les régimes de retraite vont très bien avec des réserves de 150 Mds€, annonce triomphalement l’économiste Gilles Raveaud sur BFM Business. Selon d’autres leur faillite est programmée. « L’un des intérêts majeurs de l’étude du COR est surtout de montrer que, d’ici à la fin du quinquennat, les retraites seront forcément déficitaires, quel que soit le scénario de croissance qui se produise », analyse l’énarque et entrepreneur Eric Verhaeghe, ancien administrateur de la Sécurité sociale.

Comment démêler le vrai du faux ?


Alors faillite ou pas ? À la sortie de la guerre, la France a adopté un régime dit par répartition : les actifs paient pour les retraités.

Un tel système de répartition est adapté
-aux pays en déroute financière (la France était ruinée par la guerre)
-aux pays à forte croissance démographique (c’était le cas, la France entrait dans un boom de natalité)

Depuis, l’espérance de vie a connu une croissance phénoménale, la natalité a baissé. En 2017, on recensait 30 millions d’actifs et plus de 17 millions de retraités (contre seulement 1 million après la Seconde guerre mondiale.

Moins de deux actifs paient aujourd’hui la pension d’un retraité.

Les chiffres sont ici, 1,7 cotisants pour 1 actif.

Les projections concernant le nombre de cotisants pour un actif sont à la baisse.

Le problème n’est donc pas les différents régimes de retraite, l’âge de départ ou la durée de cotisation. C’est le principe même de la répartition qui est devenu inadapté.

Ce que promettait « En Marche »


En dépit de cette évidence arithmétique, le parti au pouvoir ne remettait pas en cause la répartition.
Notre projet, ce n’est pas de changer encore une fois tel ou tel paramètre du système de retraites. Il n’est pas de sortir de la répartition. (…)
Notre système restera fondé sur la répartition, qui est l’autre nom de la solidarité entre les générations. Il restera collectif et solidaire. Il continuera à tenir compte de la diversité des carrières, dont certaines sont plus longues ou plus pénibles. Il préservera les avantages sociaux, par exemple ceux qui sont liés à la maternité. Mais il le fera de manière plus transparente et plus juste.

https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/retraites

Ce postulat selon lequel la répartition serait « solidaire » est selon nous faux.

La solidarité entre générations appartient à la famille. Il est inique de demander aux jeunes actifs de financer collectivement l’oisiveté de leurs aînés. La « solidarité entre générations » n’est qu’une expression pompeuse pour camoufler l’irresponsabilité.

Des adultes responsables (c’est d’ailleurs un pléonasme, mais notre époque infantilisante paraît l’avoir oublié) ont le devoir de penser à leur retraite et de capitaliser à cet effet.

Le système par répartition est bien « collectif » mais il est tout sauf « solidaire ».

Pourquoi la capitalisation ?


Un système de capitalisation est adapté

-aux pays développés
-aux pays ont la démographie est stabilisée

La capitalisation constitue un important réservoir d’épargne qui finance les investissements et donc les emplois de demain.

Si les fonds de pension en France étaient aussi dynamiques qu’aux Pays-Bas, investissant alors près de 4 Mds€ par an, ils permettraient la création de 300 000 emplois privés/nets en moins de 3 ans (source IREF).

Un fonds de pension existe en France : le RAFP (Retraites Additionnelles de la Fonction Publique). Il est exclusivement réservé aux fonctionnaires !

Pourquoi ne pas l’ouvrir aussi à ceux qui travaillent dans le privé ? Ce serait une vraie mesure d’équité entre le public et le privé. Tout le monde serait gagnant.

Sachez que ce fonds rapporte aujourd’hui quatre fois plus qu’un contrat d’assurance vie en euro ! Même avec les taux bas, il trouve du rendement en investissant dans les actions, les obligations, l’immobiliers et même des entreprises non cotées.

Tous les pays bien gérés qui nous environnent ont des systèmes de retraite par capitalisation avec un complément par répartition qui, le plus souvent, assure le minimum vieillesse.

La réforme collectiviste proposée par le gouvernement


-Aligner tous les régimes de répartition
-Chaque actif collecte des points en fonction de son salaire
-L’État décide de la valeur du point et donc des cotisations et du montant des retraites

Sous couvert d’égalitarisme, il s’agit d’un pas supplémentaire vers la collectivisation et la centralisation.

C’est, en gros, le système adopté par l’Italie et qui est actuellement en pleine déconfiture.

Les disparités des régimes par répartition sont agitées telles un chiffon rouge pour justifier un super-monopole étatique encore plus désastreux que l’existant.
Capture d’écran 2019-12-03 à 14.23.16

Le gouvernement contrôle la valeur du point
donc vous ne contrôlez plus rien.


Pour faire passer cette énorme pilule, on vous agite sous le nez les inégalités qu’il faudrait gommer. Oui, ces inégalités existent et sont criantes mais c’est le système actuel qui est mauvais pas ses privilèges. Ne nous trompons pas de cible.

Pourquoi toujours nous aligner sur ce qui ne marche pas (le système de l’Italie) et dédaigner ce qui marche (les systèmes de la Suisse, de la Suède, des Pays-Bas, de l’Allemagne) ?

La véritable inégalité est que les fonctionnaires ont droit à un régime par capitalisation et pas le « commun des mortels » que sont les salariés du privé.

Ce gouvernement hypocrite ne songe pas une minute à proposer d’ouvrir le fonds de retraite des employés du secteur public aux employés du secteur privé qui le souhaiteraient.


Une vraie réforme des retraites
requiert que nous soyons massivement prêts
à réclamer la capitalisation pour le secteur privé aussi


ML2D doit devenir le plus grand mouvement politique de France et de très loin. Pour cela, les abstentionnistes doivent nous rejoindre.

Ce gouvernement, comme les précédents, n’a aucune légitimité. Comme les précédents sa politique est un mélange de fuite en avant (vouloir tout contrôler), de sanctuarisation des vrais privilèges (le fonds de retraite des fonctionnaires) et de vue de court-terme « après moi le déluge ».

ML2D doit devenir le plus grand mouvement politique de France pour pouvoir faire passer des réformes efficaces et non pas idéologiques.


Le reste vous appartiendra.
Vous écrirez l’Histoire.


Faites circuler et partagez cette lettre.
MailPoet