Prélèvement à la source et tarissement de votre pouvoir d’achat

Le prélèvement à la source est beaucoup plus pervers qu’il n’y paraît. Il contribue par la suppression du choix à entretenir toutes les confusions.

Les salariés français du secteur privé ont reçu un salaire de janvier amputé par le « prélèvement à la source » pour ceux (la moitié d’entre eux) qui payent l’impôt sur le revenu.

Un nouveau pas vers la route de la servitude est ainsi franchi. Le dirigisme économique nous confisque encore un peu plus de liberté de choix.

Les dirigeants d’entreprises sont désormais transformés en collecteurs d’impôts de leurs salariés ; auparavant, ils n’étaient que collecteurs d’impôt de leurs clients au travers de la TVA. Ils n’ont pas le choix.

Les contribuables qui refusaient la mensualisation de leurs impôts se voient désormais contraints et forcés d’accepter la saignée mensuelle plutôt que trimestrielle. Ils n’ont plus le choix.

Bientôt, tout le monde oubliera…

Les salariés sauront-ils à l’avenir ce qu’ils valent vraiment et ce qu’ils paient pour les services de l’Etat ?

Le même procédé a été appliqué aux assurances sociales — et bien peu de gens savent combien elles leur coûtent vraiment.

Pour 1 700 € de salaire mensuel net perçu, l’entreprise paie 2 988 € par mois (charges salariales et patronales). Le salarié du secteur privé n’empoche donc que 57% de ce que vaut réellement son travail. S’il touchait son salaire complet – soit 2 988 €  par mois – cela lui ferait plus de 75% d’augmentation.

Évidemment, ces 75% correspondent aux « charges sociales »  que l’employeur paie automatiquement aux organismes étatiques en situation de monopole et dépendants de la Sécurité sociale. C’est le fameux mythe de la « gratuité des soins ».

Il est très dommage que les europhiles soient autant attitrés par l’Europe des normes, des taxations-subventions, du capitalisme de connivence et si peu par l’Europe de la concurrence.

En conservant les monopoles étatiques  de l’assurance maladie et de l’assurance chômage, nous trahissons les traités internationaux qui nous engageaient à les ouvrir à la concurrence comme le font tous les autres pays de l’Union européenne. Mais plus graves, nous sommes incapables de connaître et encore plus de maîtriser les coûts de ces prestations.

L’appauvrissement du choix et l’abrutissement du monopole

Dans l’Union européenne, les gens choisissent leurs assureurs maladie et chômage. Ceci permet à chacun de prendre conscience de ce que coûtent réellement ces assurances.

Chacun sait choisir une assurance automobile ou un forfait téléphonique en confrontant les services et les garanties proposées aux coûts demandés par le prestataire. Chacun serait capable de faire de même pour les assurances maladie ou chômage.

Le monopole n’exige aucun effort et bride la créativité. La suppression du choix abrutit. Mais un économiste du XIXème siècle a dit cela bien plus joliment que moi.

Détruire la liberté d’agir, c’est détruire la possibilité et par suite la faculté de choisir, de juger, de comparer ; c’est tuer l’intelligence, c’est tuer la pensée, c’est tuer l’homme.

Frédéric Bastiat

Comment ? Quoi ? J’entends « que devient la solidarité » ?

Précisons que la partie solidarité  des assurances sociales – maladie, vieillesse – n’est pas financée par les cotisations sociales, mais d’autres formes d’impôt.

Hé oui, c’est le mérite du prélèvement à la source, ça permet de tout confondre dans une grosse soupe…

Certains s’étonnent ensuite d’avoir un « problème de pouvoir d’achat » ou d’être pris pour des vaches à lait.

Alors, un jour, ils enfilent des gilets jaunes et se regroupent sur des ronds-points. Puis ils viennent défiler à Paris. Puis ils réclament plus d’aides ou de subventions, plus de services publics, plus d’impôts … pour les riches.

Ils repartent, ils ont déjà oublié que lorsqu’ils payent 1,45 € le litre de gazole, ils acquittent 0,85 € de taxes. Évidemment les 1,45 € qu’ils payent à la pompe, c’est avec ce que l’Etat leur a laissé, après leurs prélèvements, après avoir amputé leur salaire de plus de la moitié…

Le prélèvement à la pompe est une variante du prélèvement à la source.

A chaque prélèvement à la source, un pas de plus dans la confusion, l’ignorance et la déresponsabilisation est franchi.

On paye, on ne sait plus quoi ni pourquoi et combien ça coûte. C’est l’abrutissement par le monopole. Le monopole conduit à des coûts maximaux pour de la qualité et des services minimaux.

Mais à un moment, la source s’assèche, le débit s’atténue. Pour que l’eau se renouvelle, il faudrait qu’il y ait une véritable création de richesse.

Un pays n’est jamais devenu plus riche parce qu’il levait plus d’impôts. Si c’était le cas, la France – championne du monde de la taxation – serait le numéro 1 mondial en PIB par habitant. Si notre système d’assurances sociales était excellent, il serait adopté par le monde entier.

Il n’en est rien.

Nous avons 10% de taux de chômage.

Un pays devient plus riche parce que les gens travaillent, épargnent, investissent et que les dépenses publiques sont bien gérées.

Nous devons remettre la main sur notre argent si nous voulons contrôler les dépenses publiques et retrouver la maîtrise de nos finances.

Reprenez la main – Décidez sans intermédiaire – Rejoignez ML2D.

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