La soupe est bonne, mais nous n’en mangeons pas 

L’école publique en France n’est plus capable d’assurer son rôle d’ascenseur social. Les décisionnaires le savent et préfèrent mettre leurs enfants dans le privé. Inefficace, l’Éducation nationale coûte cependant très cher aux contribuables. Que faire ? ML2D prône la mise en place du bon d’éducation, une solution qui a fait ses preuves ailleurs.

Dans son discours de politique générale du 12 juin Edouard Philippe déplorait :
« La France est un des pays les plus redistributifs au monde, et pourtant l’un des pays où le déterminisme social est le plus élevé. L’influence du milieu social sur les performances scolaires est parmi les plus élevées ».

« Redistributif » veut dire que nous payons beaucoup d’impôts. Sur 1 000 € de dépenses publiques, l’Éducation nationale absorbe 96 €. Le coût par élève en France est plus élevé que dans de nombreux pays ayant un meilleur rang que la France dans les divers classements internationaux. Ce n’est donc pas une question de moyens.

Le niveau d’éducation se dégrade depuis au moins trois décennies. Au classement international PISA, la France chute régulièrement. La DEPP compile des données depuis 1987 sur le niveau des élèves sortant du primaire depuis 1987. A cette date les élèves obtenaient en moyenne un score de 250. En 2017, ce score n’est plus que de 170.

Le gouvernement Macron a commandé le rapport Villani-Torossian publié à l’automne 2018 qui s’alarmait des résultats catastrophiques en mathématique. :10% des jeunes français « souffrent d’un handicap dans la réalisations d’activités quotidiennes dès que les nombres sont en jeu, ce qui entrave la réalisation de leurs projets personnels ». Le rapport préconisait de s’inspirer de la méthode de Singapour pays classé premier au PISA. Depuis, l’eau coule sous les ponts et nous avons droit à de beaux discours comme ceux d’Édouard Philippe, mais rien de concret.

Pendant ce temps, l’élite française ne s’y trompe pas et met ses enfants dans le secteur privé.

« Inutile de chercher les enfants des dirigeants socialistes dans les lycées du 93 ! Invité un soir à présenter un documentaire aux élèves de l’Ecole alsacienne, excellent lycée d’élite du cinquième arrondissement, je me croyais, à l’énoncé de chaque nom, dans une réunion du conseil national du PS ! Tous les courants étaient représentés par leurs descendances ! »
Parmi celles-ci, on peut citer les enfants de Segolène Royal, Martine Aubry, Robert Badinter, Jean Pierre Chevènement, et Pierre Joxe.
Elisabeth Guigou et Claude Bartolone ont préféré mettre leurs enfants dans des écoles privées du sixième arrondissement. C’est normal : ni L’École alsacienne, ni les autres écoles privées n’appliquent les méthodes pédagogiques enseignées dans les IUFM.
Cet État qui tue la France, Nicolas Lecaussin, Plon, 2005

L’esquive est un comportement habituel de l’élite avec les activités pour lesquelles l’État est en monopole. « La soupe est bonne », nous disent-ils, « mais nous n’en voulons pas »… Les professionnels de la politique et les serviteurs de l’État nous jurent que l’Assurance maladie est merveilleuse mais ils ont recours à un autre système. Ils nous vantent notre système de retraite par répartition mais ils ne l’utilisent pas. Ils mettent leurs enfants dans des écoles privés et même hors contrat (n’appliquant pas les méthodes pédagogiques de l’Éducation nationale.

Le coût social de cette piètre qualité de l’enseignement est très important sur le chômage. Les instituts Sapiens et Télémaque (association qui accompagne les jeunes motivés issus de milieux défavorisés) estiment que le nombre de chômeurs pourrait se réduire de 337 000. Ces instituts chiffrent par ailleurs un manque à gagner en terme de richesse nationale (PIB) de 44 Mds€.

La proposition de ML2D : le bon d’éducation

Le bon d’éducation permet aux parents de choisir l’école qu’ils estiment la mieux adaptée pour leurs enfants. Les établissements scolaires reçoivent un montant par nombre d’élèves inscrits. La carte scolaire n’existe plus et tous les établissements se retrouvent en émulation pour choisir les méthodes pédagogiques les plus performantes.

Ce système a été appliqué avec succès par plusieurs pays.

Téléchargez le manifeste ML2D pour le bon d’éducation ici.

Rejoignez ML2D pour reprendre le contrôle, appliquer ce qui a fait ses preuves ailleurs, et ne pas vous contenter de vaines promesses.

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