Pour la démocratie directe, celle qui ne vous trahit pas
Le parti animaliste, sans la moindre couverture médiatique de sa campagne, a fait mieux aux européennes que des partis dont les chefs de file sont invités régulièrement comme Florian Philippot. L’Union populaire républicaine de François Asselineau n’existerait pas, ou simplement en tant qu’association, si le débat du Frexit était posé. Le manque de démocratie directe fait émerger des partis politiques qui n’ont aucune raison d’être. Ces mouvements qui ne sont centrés que sur un thème principal gâchent les campagnes et mettent de côté les vrais sujets. Leurs sujets de prédilection pourraient être traités en quelques mois lors d’un vrai grand débat, suivi d’une votation.
En ce moment, dans ma bonne ville de Nîmes, la Feria occupe tous les esprits et attire surtout les grands amateurs de boisson alcoolisée. Officiellement, le but premier de la Feria est de mettre en valeur la corrida. Cette pseudo-tradition est arrivée de l’Espagne dans le midi seulement à la moitié du XXème siècle. Cette démonstration d’acharnement sur un animal pris au piège perd de plus en plus son public. Environ 3 Français sur 4 demandent son abolition.
Faute de public et par volonté de propagande, l’argent public finance des billets pour que des classes scolaires entières y assistent. La ville de Nîmes, bizarrement, n’a pas pensé à dire combien cela coûtait à ses contribuables.
Le parti animalise si présent aux européennes est aux abonnés absents sur cette affaire.
Il nous faut un Etat bien plus mince dans les affaires économiques et sociales, mais qui en même temps se muscle dans ses missions légitimes. Cette vision politique aujourd’hui en France n’est plus défendue par quiconque. L’ancien leader du libéralisme, Alain Madelin, l’ancien représentant national du libéralisme, jugeait même en décembre 2018 qu’Emmanuel Macron devrait gauchiser son programme sur le plan social.
Avec la démocratie directe, nous déciderions nous-même au plus petit échelon concerné par le sujet : municipal, régional, national ; les vrais sujets qui préoccupent les citoyens seraient vraiment débattus au lieu d’être écartés parce qu’étant jugés politiquement incorrect par les grands partis. Au demeurant on ne peut pas demander aux représentants des grands partis qui vivent de l’État de réduire le pouvoir de l’État.
Reprenons la main, décidons nous-même de ce que nous voulons.
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